Le16 octobre 1984 vers 21H15, le corps de Grégory Villemin, âgé de quatre ans, est découvert dans la Vologne. L'enfant est mort noyé, mains et jambes liées, à Docelles, à sept kilomètres en aval de Lépanges-sur-Vologne, où il vivait avec ses parents, Christine et Jean-Marie Villemin.
Un mystérieux corbeau fait part du crime par un appel téléphonique donné à 17h32. Le lendemain, le 17 octobre, une lettre anonyme adressée à Jean-Marie Villemin revendique le crime : « J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. ». La lettre a été postée à Lépange-sur-Vologne, le jour du meurtre, avant la levée de 17h15 (d'après l'oblitération). Ce corbeau harcèlerait le couple Villemin depuis environ 4 ans et la mort de Grégory est une exécution des menaces proférées au cours de ces quatre années. Au village, Jean-Marie Villemin est jalousé bien que sa réussite sociale ne soit pas arrogante.
le 05 novembre 2009 à 06h00.
Étienne Sesmat fut le premier gendarme à enquêter sur la mort du petit Grégory le 16 octobre 1984. 25 ans plus tard, il réagit sur TF1 News aux derniers rebondissements dans cette affaire et révèle qu'il va attaquer en diffamation l'avocat de Marie-Ange Laroche.
La veuve de Bernard Laroche, un temps soupçonné d'avoir été le meurtrier du petit Grégory, a annoncé lundi qu'elle accepterait l'exhumation du corps de son mari si cela était nécessaire pour l'innocenter définitivement. Qu'en pensez-vous ?
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* picto Affaire Grégory :...
Étienne Sesmat : Marie-Ange Laroche et son avocat, Me Welzer, ont surtout annoncé qu'ils n'accepteraient cette exhumation qu'une fois toutes les autres pistes explorées... Ils font notamment référence aux enregistrements audio du corbeau. C'est un argument bien spécieux, encore une diversion. Il leur appartient d'avancer la preuve que les évolutions des techniques dans ce domaine peuvent apporter des éléments nouveaux. Or, les experts sont très réservés sur le sujet. Qu'ils montent leur dossier et le présentent à la justice ! Tout le reste n'est que de la gesticulation médiatique.
Pensez-vous qu'un jour cette affaire sera résolue ?
E.S. : Oui, parce que la police scientifique fait de rapides progrès et parce qu'il y a des témoins qui savent la vérité. Je pense qu'un jour les langues se délieront... Ceci dit, encore une fois, regardons tout ce qu'il y a dans ce dossier -décisions de justice, procès de Dijon, témoignages des uns et des autres...- et faisons-nous alors une idée. Et puis, faisons confiance en notre justice : l'affaire Grégory n'est pas une affaire médiatique, c'est une affaire judiciaire. La décision très courageuse a été prise de rouvrir le dossier. Attendons la suite...